23 janvier 2020

Sport et technologies : quand le sport amateur bénéficie aussi des avancées technologiques


Chaque pratique sportive peut compter sur son accessoire ou son équipement connecté : course à pied, football, tennis, boxe ou encore équitation, l’Internet of Things s’est emparé du monde du sport.




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Les applis seront-elles les fédérations sportives de demain ?


Prenons l’exemple le plus frappant, celui de la course à pied. Alors que la France compte 8,5 millions de coureurs, la fédération française d’athlétisme, elle, compte 316 000 licenciés. Comment expliquer ce grand écart ? Les applications pour smartphone pourraient bien être la réponse à cette question. En effet, des dizaines d’applis sont comptabilisées sur le marché du running et se disputent les coureurs toujours plus attirés par la mesure et le partage de leurs performances. Les applis telles que Nike Running Club, RunKeeper ou Strava proposent à des millions d'utilisateurs dans le monde d'analyser leurs performances, de se comparer aux autres coureurs mais également de se rencontrer pour courir ensemble. 

Plus largement, 4 Français sur 10 utilisent des objets connectés dans le cadre de leurs activités physiques (sondage réalisé par l'institut d'études Odoxa) et 41% des 16-25 ans utilisent une appli pour évaluer ou partager leur performance sportive (enquête réalisée par l’UCPA sur la pratique sportive des 16-25 ans). Comme les chiffres le confirme, la pratique sportive en dehors du cadre des fédérations est de plus en plus importante : applications dédiées à un sport, communautés en ligne, événements de marques ou d’associations, etc.

Aujourd’hui la compétition n’est plus une fin en soit, chez les 16-25 ans par exemple, ils pratiquent un ou plusieurs sports avant tout pour se sentir bien dans leur corps et dans leur tête. Pour 69% d’entre eux il s’agit de rester en bonne santé, 61% ont besoin de se défouler et pour 39%, cela leur permet de gagner confiance en eux. L’idée de compétition est donc absente. C’est peut-être pourquoi les sportifs se détournent des structures fédérales, pour lesquelles les adhérents doivent payer une licence mais qui, en dehors des compétitions, peu plébiscitées, qui ne proposent pas les services attendus par les sportifs d’aujourd’hui.

Si elles souhaitent reconquérir des sportifs, les fédérations doivent se réinventer et proposer des services sportifs variés, modernes et numériques. 



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Des gadgets qui ne le sont pas tant que ça


Si certains accessoires sont assimilés à des gadgets hors de prix, d’autres produits sont conçus pour garantir la bonne santé des sportifs amateurs. Le très en vogue équipementier Under Armour a conçu des tenues avec une doublure minérale permettant une récupération physique plus rapide et plus efficace : UA RECOVER. Cette nouvelle gamme de vêtement homme et femme utilise la lumière infrarouge pour renvoyer l'énergie et améliorer la vitesse de récupération. Grâce à un tissu doublé de minéraux la matière renvoie l'énergie infrarouge vers le corps afin que les muscles récupèrent plus rapidement. 

De leur côté, Dynamix et Halfmix ont inventé, avec l’aide d'un kinésithérapeute-ostéopathe, d'un chirurgien orthopédique et d’athlètes de haut niveau, une paire de chaussettes révolutionnaires utiles au maintien de cheville et au gainage du tendon d'Achille. En effet, cette nouvelle technologie permet d’augmenter le confort, le maintien, l’amélioration de la proprioception du pied et limite ainsi tout risque de tendinite du tendon d'Achille, d’entorses de la cheville ou encore de périostite du tibia. Plusieurs athlètes se sont prêtés au jeu des tests produits avant la mise en vente au grand public. Conseillé pour la course à pied, le trail, le basket, le handball ou encore le tennis cet accessoire répond à un réel besoin. En effet, la peur d’une nouvelle blessure ne quitte pas facilement les sportifs, alors cette paire de chaussettes couvrent les ligaments latéraux de la cheville pour renforcer la stabilité de cette zone et limiter les mouvements en inversion du pied tout en offrant une liberté de mouvement optimale.  Elles interviennent en prévention des accidents articulaires et ligamentaires.


Les chaussures de course ont elles aussi connu leur petite révolution. Christian Freschi, a conçu une paire de chaussure de course avec un amorti et des réglages inédits. "J'ai fait des compétitions et j'ai aussi beaucoup couru pour le plaisir. A l'âge de 50 ans, j'ai eu des problèmes de dos. Lorsque j'ai apporté mes radios à mon médecin du sport, il m'a dit qu'il fallait que j'arrête la course à pied parce que la pratique de ce sport génère des traumatismes pour l'organisme, dans mon cas, des problèmes dans des disques vertébraux. C'est de là que tout est parti !" explique Christian Freschi. Ces chaussures made in France sont composées d’une double semelle, une sous le pied et une en contact avec le sol. Entre chacune, un ressort à gauche et un à droite pour emmagasiner l'énergie à l'impact et la restituer à la propulsion. Christian Freschi a développé des chaussures pour les coureurs qui souffrent de douleurs afin de limiter les chocs ressentis dans les genoux, les hanches et les lombaires et de permettre aux sportifs de courir plus longtemps, même après 50 ans !



Une pratique d’élite accessible au grand public


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Lors de l’édition 2016 du Vendée Globe, le foil à fait son apparition auprès du grand public. A la place de voir les habituelles dérives droites, les aficionados devront désormais s’habituer aux foils, ces fameuses palmes qui permettent une augmentation de la vitesse. Cette technologie a permis à Alex Thomson (Hugo Boss) d’atteindre l’hémisphère sud en seulement 9 jours et 7 heures. Au-delà des coureurs professionnels, le grand public a également la possibilité de goûter aux sensations de glisse au dessus de l’eau ! 

L’UCPA organise des sessions de découverte à bord de son catamaran à foils de 18 pieds (6 m), appelé Flying Phantom, basé à Lorient. Véritable bateau de course qui peut atteindre jusqu'à 60 km/h, cet engin est habituellement réservé à une élite. Depuis mars 2016, l’UCPA organise des stages grand public pour embarquer à bord du Flying Phantom avec un skipper professionnel, moniteur UCPA. L’objectif est d’aller chercher des sensations fortes de vitesse et de vol lors de sorties à la journée ou à la demi-journée. Accompagné par le moniteur, le pratiquant apprend également à utiliser les multiples commandes et spécificités du bateau. L’UCPA a également développé des séjours de planche à voile à foils à Bombannes, notamment. Ils permettent d’alterner perfectionnement du windsurf sur matériel classique et découverte des sensations foil.



Le Flying Phantom à l'UCPA


Le Flying Phantom, le catamaran à foils de l'UCPA


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